jeudi 12 avril 2012

POŠTOVANI OČE ANTUN ŠTEFAN TONI,
NEKA VAS GOSPODIN ČUVA I PRATI
FIN DE MISSION A ADJARRA 1988 – 2004

Nous publions ici les pages du bulletin 
paru à l'occasion du départ du Père Toni 
en fin de mission à Adjarra. 
C'était en juin 2004.
Editorial



« De sa nature, l’Eglise durant son pèlerinage sur terre, 
est missionnaire puisqu’elle-même tire son origine de la mission du Saint-Esprit. 
Selon le dessein de Dieu le Père » (Lg N° 2).
C’est pourquoi les Apôtres sur lesquels l’Eglise est fondée ont suivi l’ordre du Christ : « Allez donc, de toutes les nations, faites des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit » (Mt 28, 19). Ces Apôtres imprégnés de la nécessité d’instaurer le règne de Dieu dans le monde entier, ont annoncé la Bonne Nouvelle au point de verser leur sang pour engendrer des communautés, car « le sang des Martyrs est semence de la Bonne Nouvelle » (Tertullien).
Séduit par le bel exemple des vaillants témoins du Christ, l’idée d’être missionnaire et martyr, si Dieu lui en donne la grâce, naquit au cœur du jeune Abbé Antun STEFAN Toni. Il quitta alors son pays et laissa sa famille, sa paroisse, ses amis, ses connaissances pour la cause de l’Evangile, comme autrefois les premiers Apôtres laissèrent filet, barque, poissons et leur père pour suivre Jésus. Cet amour pour porter aux oreilles de tous ces mêmes paroles du Christ « Faites pénitence et croyez à l’Evangile » le conduira au Bénin où après quelques temps d’adaptation et d’apprentissage de la langue française, il fut nommé curé de la paroisse Sainte Famille d’Adjarra.
Il aimait son peuple et le conduisait avec zèle et dévouement. Tout en marchant sur les pas de ses prédécesseurs, il a beaucoup travaillé à l’enracinement de la foi dans les communautés et dans les cœurs. Les fruits en sont là : Création de nouvelles paroisses telles que Avrankou, Malanhoui, Atchoukpa, création des stations comme Djavi, Zounguè, Adjati, Drogbo-Adjina et Sota-Agboto. Grâce à lui, la paroisse sainte Famille a eu trois prêtres et une vingtaines de séminaristes. La finition des travaux de l’Eglise, le centre pastoral, la Catho-informatique, le réfectoire, la ferme de Tokomè sont autant d’œuvres réalisées par ce missionnaire.
Cet homme a toujours le souci de communiquer sa foi, d’éduquer le peuple, leur faire comprendre que Dieu les aime tels qu’ils sont, dans leur simplicité. En somme cet homme de foi a beaucoup travaillé là où le Seigneur l’a envoyé. Comme ici et ailleurs, c’est le même Christ qui est annoncé, nous souhaitons au Père Toni d’aller plus loin pour jeter les filets de la Bonne Nouvelle. Duc in altum !

Père Sébastien MEDEDJI
Vicaire à la Paroisse
Sainte Famille d’Adjarra


Prochainement disponible toujours tirés des pages du bulletin,
« L’histoire d’une vie ou la vie d’une histoire »
« Toni : Une pastorale au peigne fin… »
« Toni : L’homme qui entre dans l’histoire »
« Révérend Père Toni STEFAN : un homme de Dieu, un ami des hommes »
« Toni : Aventurier de Dieu ! »

dimanche 20 novembre 2011

Cérémonie de Congé du Pape au Bénin


 DISCOURS DU PAPE BENOÎT XVI
Aéroport international "Card. Bernardin Gantin" de Cotonou
Dimanche 20 novembre 2011

Monsieur le Président,
Éminences et Excellences,
Autorités présentes et chers amis,
Mon voyage apostolique en terre africaine s’achève. Je suis reconnaissant envers Dieu pour ces quelques jours passés avec vous dans la joie et la cordialité. Je vous remercie, Monsieur le Président pour vos paroles courtoises et pour les multiples efforts consentis afin de rendre agréable mon séjour. Je remercie également les diverses autorités de ce pays et tous les volontaires qui ont contribué avec générosité à la réussite de ces journées. Je n’oublie pas l’ensemble de la population béninoise qui m’a reçu avec chaleur et enthousiasme. Ma gratitude va également aux membres de l’Église catholique, aux différents Présidents des Conférences épiscopales nationales et régionales qui ont fait le voyage, et naturellement de manière toute particulière aux Evêques du Bénin.
J’ai désiré visiter à nouveau le continent africain pour lequel j’ai une estime et une affection particulières, car j’ai l’intime conviction que c’est une terre d’espérance. J’en ai parlé d’ailleurs plusieurs fois déjà. D’authentiques valeurs, capables d’instruire le monde, se trouvent ici et ne demandent qu’à s’épanouir avec l’aide de Dieu et la détermination des Africains. L’Exhortation apostolique post-synodale Africae munus peut y aider puissamment, car elle ouvre des perspectives pastorales et suscitera des initiatives intéressantes. Je la confie à l’ensemble des fidèles africains qui sauront l’étudier avec attention et la traduire en actes concrets dans leur vie quotidienne. Le Cardinal Gantin, cet éminent béninois dont la grandeur a été reconnue au point que cet aéroport porte son nom, a participé avec moi à de nombreux Synodes, et il a su leur apporter une contribution essentielle et appréciée. Puisse-t-il accompagner la mise en application de ce document !
Durant cette visite, j’ai pu rencontrer diverses composantes de la société béninoise, et des membres de l’Église. Ces nombreuses rencontres, si différentes dans leur nature, témoignent de la possibilité d’une coexistence harmonieuse au sein de la nation, et entre l’Église et l’État. La bonne volonté et le respect mutuel aident non seulement au dialogue, mais ils sont essentiels pour construire l’unité entre les personnes, les ethnies et les peuples. Le mot Fraternité est d’ailleurs le premier des trois mots de votre devise nationale. Vivre ensemble en frères, malgré de légitimes différences, n’est pas une utopie. Pourquoi un pays africain n’indiquerait-il pas au reste du monde la route à prendre pour vivre une fraternité authentique dans la justice en se fondant sur la grandeur de la famille et du travail ? Puissent les Africains vivre réconciliés dans la paix et la justice ! Voilà les souhaits que je formule avec confiance et espérance avant de quitter le Bénin et le continent africain.
Monsieur le Président, je vous renouvelle mes remerciements sincères que j’étends à l’ensemble de vos concitoyens, aux Evêques béninois et à tous les fidèles de votre pays. Je désire aussi encourager le continent tout entier à être toujours plus sel de la terre et lumière du monde. Que par l’intercession de Notre-Dame d’Afrique, Dieu vous bénisse tous !
(en fon) ACƐ MAWU TƆN NI KƆN DO BENIN TO Ɔ BI JI (Que Dieu bénisse le Bénin !)